Wallonie 2026 : ce qui change pour vos rénovations, constructions et consommations d’énergie

À partir de 2026 en Wallonie, plusieurs réformes vont impacter la construction neuve, la rénovation et les consommations d’énergie.
Nouvelles exigences énergétiques pour les bâtiments neufs, refonte du système de soutien à la rénovation, fin annoncée du mazout et nouveaux tarifs d’électricité : découvrez ces changements et nouvelles règles qu’il faut anticiper dès aujourd’hui dans la planification de vos projets.

Construction neuve

Des exigences énergétiques renforcées

À compter du 1ᵉʳ janvier 2026 (donc toute demande de permis d’urbanisme déposée après le 31 décembre 2025), des exigences énergétiques renforcées s’imposent pour la construction de bâtiments neufs :

  • Au moins 35% de l’énergie consommée par le bâtiment devra provenir de sources renouvelables (panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, etc.).
  • Les chaudières au mazout (et au charbon) seront interdites dans tous les bâtiments neufs ou assimilés (plus de détails dans la suite de l’article).

Rénovation

Vers un nouveau régime d'aides

Le régime actuel de primes à la rénovation et à l’énergie, entré en vigueur en février 2025, a marqué une nette baisse des montants accordés et une réduction des plafonds de prise en charge des travaux par catégorie de revenus.

Ce régime, introduit à titre temporaire, doit encore perdurer plusieurs mois avant de laisser la place à un nouveau “régime global de soutien à la rénovation énergétique” annoncé pour octobre 2026.

Plusieurs outils et dispositifs seraient actuellement au coeur des discussions :

  • L’encadrement nécessaire des travaux par une expertise énergétique (qui pourrait marquer le retour d’un audit obligatoire)
  • La création d’un guichet unique pour centraliser les démarches et faciliter l’accès aux primes
  • L’introduction d’obligations de rénovation énergétique lors de la vente ou de la mise en location d’un bâtiment
  • La modification du certificat PEB pour mieux refléter la performance énergétique

Fin des énergies fossiles

La transition s'accélère

L’interdiction des chaudières au mazout entre en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2026 :

  • plus d’installation possible dans les bâtiments neufs
  • remplacement interdit dans les bâtiments existants


Cette mesure s’inscrit dans le Plan Air Climat Énergie (PACE) 2030, qui vise une réduction des émissions de CO₂ de 55 % d’ici 2030 et la neutralité carbone d’ici 2050.

Des dérogations et reports restent toutefois possibles dans certains cas (zones rurales non raccordées, impossibilités techniques, chantiers déjà lancés).

Pour accompagner cette transition, des primes régionales encouragent l’installation de systèmes alternatifs plus durables, tels que les pompes à chaleur air/eau ou géothermiques, les chaudières à gaz à condensation (si réseau disponible), les chaudières et poêles à biomasse (pellets, bois), les systèmes hybrides (PAC + gaz) ou encore les chauffe-eau solaires ou raccordements à un réseau de chaleur.

Tarifs d'électricité

Des économies en adaptant sa consommation

À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, la Wallonie modifie son tarif bihoraire en introduisant une nouvelle plage d’heures creuses, située entre 11h et 17h, chaque jour. Ces heures creuses s’ajoutent à celles de la nuit (22h–7h) et seront facturées au même tarif avantageux, y compris les week-ends. 
Les consommateurs sont donc inviter à planifier leurs usages (lessive, recharge de véhicule, etc.) pour maximiser leurs économies.

Parallèlement, les ménages qui sont prêts à davantage de flexibilité et qui sont équipés d’un compteur communicant,  pourront opter, sur base volontaire, pour d’autres types de tarifs, qui permettent de réaliser des économies sur certaines parties de la facture.

Option 1 : le tarif incitatif

Ce système, aussi appelé “Tarif IMPACT” fait uniquement varier les frais d’utilisation du réseau (qui représentent un tiers de la facture).

Il est structuré en 3 types de tranches horaires (éco, medium et pic) avec des tarifs variables, le prix étant au plus bas lorsque la production d’énergie renouvelable est abondante et en-dehors des pics de consommation.

Option 2 : le tarif dynamique

Proposé par les fournisseurs d’énergie, ce tarif concerne uniquement la partie « énergie » de la facture (un tiers du montant).

Ce système repose sur les prix du marché. Le prix du kW/h n’est pas plafonné et varie d’heure en heure en fonction de l’offre et de la demande. 

L’objectif, pour le consommateur, est donc de consommer l’électricité au moment où elle est peu chère.
Pour tirer au maximum parti du tarif dynamique, une bonne connaissance du marché des prix de l’électricité est essentielle. Mais il faut aussi idéalement disposer d’équipements connectés et d’un système de gestion de l’énergie, qui permettra d’automatiser certaines consommations en exploitant intelligemment les données du compteur communicant. 

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