Pour former une coquille autour de votre habitation, vous pouvez également isoler vos façades du froid et du chaud en optant pour un isolant naturel. Comme pour une toiture, les isolants synthétiques sont très efficaces en hiver mais beaucoup moins en été. «Il faut tenir compte de cinq critères importants pour choisir un isolant», pose Pierre Guinsbourg, directeur de Isoleaz, une société d’isolation de façades. «La conductivité thermique, la résistance thermique, le déphasage, l’inertie thermique et la densité de l’isolant.» Concrètement, si la conductivité thermique, «qui représente à quel point les échanges de températures entre deux parois sont faciles ou non doit être le plus bas possible; La résistance thermique, qui indique à quel point l’énergie passe difficilement à l’intérieur, doit, elle, être élevée», conseille l’expert. Le déphasage est le critère primordial pour isoler du chaud. «Il s’agit du temps qu’il faut à la chaleur pour pénétrer à l’intérieur de la maison. Il dépend du matériau choisi et de son épaisseur. Par exemple, le déphasage s’élève à douze heures pour un isolant en laine de bois de 20 centimètres», illustre Pierre Guinsbourg, qui conseille ce type d’isolant, ou encore «de l’ouate de cellulose, des panneaux de fibres de bois ou de cellulose». Les isolants naturels coûtent plus cher que ceux synthétiques, mais ouvrent l’accès à des primes plus élevées à Bruxelles et en Wallonie. «Pour une façade classique de 100 m², comptez environ 30 euros/m² d’écart entre un ePS et une laine de bois naturelle», estime le directeur de Isoleaz.